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Table des matières

Le « Paradis des Loups »

François Liebelin

2

1915, la SACM garde ses spécialistes pour la production de guerre

Claude Canard

31

Le monument aux morts de Lepuix

Maurice Helle

36

Histoires d’outils

Claude Canard

44

Le refuge du Baerenkopf

François Sellier

49

Il y a 100 ans ! – Revue de Presse

Maurice Helle

58

26 mai 1910. Le sous-marin « Le Pluviôse » coule avec son équipage

Claude Canard

73

La croix Jean-Jacques ZELLER

François Liebelin

77

La tuilerie Brunet à Rougegoutte

Maurice Helle

83

Le Fort Dorsner de Giromagny (2e partie)

Ralph Delaporte

86

La Vôge a lu

 

95

Un témoignage sur le dépôt des archives ALSTHOM DEM

 

100

ERRATA

 

101

Le chemin de la mémoire

 

102

Retour sur la Sainte Barbe

Maurice Helle

104

Les Journées du Patrimoine et conférence de I’AHPSV

 

106

Le « Paradis des Loups »

Qui ne connait à Giromagny le square dit du « Paradis des Loups », situé en plein coeur de ville. II tire son nom d’une des plus belles demeure du chef-lieu, une « Maison de Maître » dont le passé reste intimement lié à l’histoire industrielle et au passé touristique du secteur sous-vosgien.
Le square municipal devrait être prochainement privatisé pour laisser la place à un « grand hôtel ».
Attendons patiemment la suite ! Et avant que l’oubli ait tout emporté, nous proposons au lecteur un retour sur le passé de cet ensemble.

La presse locale, dans ses colonnes des 27, 29 et 30 janvier 1945, relatait :

Giromagny : lncendie du « Paradis des Loups »
…l’Hôtel du Paradis des Loups est la proie des flammes. Dimanche 21 janvier, vers 3 heures du matin, Ies cloches et Ia sirène d’alarme annonçaient un incendie; en effet c’était l’hôtel du « Paradis des Loups » qui brûlait. Les pompiers furent rapidement sur les lieux et combattirent le fléau. Malgré leurs efforts, il ne reste debout que les murs.
L’hôtel du « Paradis des Loups » était très connu des touristes français et étrangers. Quoiqu’il n’était plus meublé, les dégâts sont importants.
Les causes de ce sinistre sont jusqu’à présent ignorées…

Avant d’être transformée en hôtel de luxe, cette demeure bourgeoise avait déjà un passé chargé de prés de quatre siècles. C’est ce passé inconnu que nous nous proposons de faire resurgir à travers une courte notice sur les personnalités qui ont successivement été propriétaires du site.
Giromagny à partir de 1561 devient le siège des Mines polymétalliques dites du Rosemont, mines nouvellement remises en exploitation après plusieurs siècles de sommeil. Les travaux alors à leur apogée drainent une population laborieuse vers la nouvelle ville et sa proche banlieue. Le bourg neuf, édifié à l’ouest de l’ancien village, prend une expansion telle qu’il faut très vite faire face à d’importants problèmes d’urbanisme.
Les concessionnaires, les entrepreneurs et les membres les plus en vue de l’administration minière telle la famille Heyd de Heydenbourg, construisent entre les deux bourgs des demeures bourgeoises ou hôtels particuliers. C’est le cas du dénommé Jacques Poppe…

(La suite dans : « Paradis des Loups », par François Liebelin page 2)

1915, la SACM garde ses spécialistes pour la production de guerre

Les questions de main-d’oeuvre dans la Première Guerre mondiale

Dès le déclenchement de la Première Guerre mondiale, la mobilisation militaire entraîne une pénurie de main d’oeuvre. Les usines sont vidées de leurs hommes. Du reste, toutes les ressources nationales vont être engagées dans le conflit, industries, matières premières, la priorité est à la production d’armement, de munitions et de matériel militaire.
À noter que contrairement à des idées reçues, les femmes étaient déjà bien présentes dans la production agricole et industrielle. Les statistiques de l’époque révèlent clairement que le maximum d’emplois féminins en industrie a été atteint avant la guerre, en 1906. Mais les femmes vont prendre la place des hommes dans des emplois qui ne leurs étaient pas réservés, par exemple en forge et en fonderie et sur machines-outils.
Afin de maintenir le niveau de production nécessité par les besoins accrus pour cause de l’enlisement du conflit, des séries de décrets et de lois ont défini le retrait des tranchées d’ouvriers qualifiés pour les mettre à disposition de l’industrie de guerre. Non seulement le manque d’artillerie lourde se fait sentir pour résister aux offensives, mais l’intense consommation de munitions et de matériel a fait craindre l’effondrement total. Après la bataille de la Marne, le gouvernement prend des décisions énergiques. Le haut commandement exige la livraison de 100 000 obus par jour alors qu’en 1914 on n’en produisait que 10000 dans les seules usines de la défense nationale. ll est alors décidé de faire appel aux industries privées, en finançant par des avances de capitaux la création des ateliers de fabrication.

Le mouvement de reprise d’hommes du front atteint une grande ampleur fin 1915, environ 500 000 ouvriers ont quitté les champs de bataille pour les ateliers et les poudreries. Un chiffre stable jusqu’en 1918, complété de 300 000 hommes pour l’agriculture sur un total de combattants de 5,2 millions. Ce sont les affectés spéciaux, portant un brassard et ayant une carte d’identité de la Défense nationale, ils ne peuvent exercer le droit de grève. Dans les tranchées, on les traitera « d’embusqués ». Au 1er septembre 1918, au niveau national, 15500 entreprises privées et 10 établissements publics travaillent aux fabrications d’armement.

Trouvaille de vieux papiers

Rongée par les larves d’insectes, contaminée par des champignons destructeurs, une liasse de vieux papiers concernant la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques, la SACM ancêtre de l’Alsthom puis de l’Alstom a été retrouvée dans une vieille maison de Haute-Saône. Impossible de comprendre comment ces documents, qui sont tous des copies dactylographiées sur papier façon pelure, sont arrivés là. Ils concernent les années 1897,1913,1915 et 1918. Il y aura lieu de vérifier si les originaux ou d’autres copies leur correspondent dans le fond d’archives Alsthom déposé pour conservation et inventaire aux archives du département. Ils doivent, si cela est le cas, être retrouvés dans les états commerciaux. Leur mauvaise conservation a rendu délicates les opérations de dépliage et d’insertion sous pochettes. Certains feuillets sont fragmentés au point qu’il n’est pas possible d’en retirer des informations complètes. La petite liasse de quelques feuillets de 1897 est la copie d’une convention passée entre la ville de Belfort et la société alsacienne pour établir sur les terrains de l’usine un poste de police pour le faubourg des Vosges. Les bons romans historiques de l’excellent écrivain belfortain d’origine et grand spécialiste du jazz Alain Gerber évoquent l’ambiance au « Faubourg des coups de trique  » les fins de semaine et les jours de paie…

(La suite dans : 1915, la SACM garde ses spécialistes pour la production de guerre, par Claude Canard page 31)

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