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Édito

Et maintenant ?
François Liebelin nous a quittés. Et maintenant ?

Le nouveau comité de l’AHPSV a décidé de poursuivre la mission qu’il avait menée depuis 25 ans.

Au Tissage du Pont, à Lepuix, il est convenu avec les responsables du Conseil général d’inventorier les machines, de les rassembler sous le grand bâtiment à étages dont la toiture a été entièrement refaite il y a 2 ans. Personne aujourd’hui ne veut trahir la mémoire de François. C’est pourquoi nous voulons croire à la bonne volonté de chacun pour que quelque chose se passe (enfin) sur le site – même si le contexte économique nous prive de tout enthousiasme débordant.

La Vôge, elle, prend un nouveau visage. La mise en page est nouvelle, le contenu devient peut-être un peu plus « populaire » car nous devrons désormais nous passer du style exhaustif de François…

Quant à la fête des mineurs de la Sainte-Barbe, autre institution de l’association, elle reprendra vie, sous une forme qui reste à définir, avec nos partenaires de toujours et avec la Fanfare des mineurs, bien entendu.

Notre mission de défense du patrimoine n’est pas oubliée elle non plus. Hélas ! nous sommes souvent démunis face à ceux qui rasent, démolissent « à la va-vite » sans connaître ou sans vouloir reconnaître que tout a une Histoire. Ainsi notre rôle consiste-t-il, le plus souvent, à écrire cette histoire plutôt qu’à en préserver ses témoins. La Vôge a été créée pour cela. Puissiez-vous continuer à l’aimer et à la faire connaître !

François Sellier, Président de l’AHPSV.

Table des matières

Édito

François Sellier

1

Une carrière de Babel au Rosemont

Jean-Christian Peirera

2

L’apogée des systèmes d’exhaure dans les mines du Rosemont

Michel Estienne

10

Vescemont : Rififi autour d’un Crucifix

Marie-Noëlle Marline-Grisez

17

La haute Savoureuse, une vallée de l’énergie

François Liebelin et Claude Canard

25

Le monument aux morts de Chaux

Maurice Helle

30

Le faux « mystère » du « Christ du rocher »

Marc Planchat

37

Folklore et patois

Michel Lentz

41

La tradition musicale dans le Territoire de Belfort

Claude Parietti

45

Sur le chemin des croix. La croix Perrot à Lepuix

Maurice Helle

53

Les tribulations d’un bûcheron    

Claude Canard

57

Le ski-club a eu cent ans (1ère partie)

Hubert Lehmann

61

Histoire d’outils

Claude Canard

72

Le pont d’Arromanches de Chaux ou pont St-Marcoux

Ralph Delaporte

76

Un futur académicien en séjour à Giromagny

Claude Canard

79

Une tombe, une histoire

François Sellier

81

Il y a cent ans ! Revue de presse

Maurice Helle

84

MAGAZINE

 

99

La haute Savoureuse, une vallée de l’énergie

La haute vallée de la Savoureuse est devenue très tôt une vallée de l’énergie bien avant la révolution industrielle. Les richesses minérales sont exploitées au milieu du quatorzième siècle. L’âge d’or des mines polymétalliques se situe entre 1500 et 1600. Les travaux s’enfonçant de plus en plus profondément ont nécessité l’utilisation de la force motrice de l’eau pour le dénoyage des galeries inférieures. De très grandes roues à aubes faisaient fonctionner des systèmes de pompes assez complexes. D’autres roues étaient employées à fournir l’énergie des machines soufflantes des foyers de fonderie des métaux. Après la période des mines, ce sont les industries manufacturières qui vont s’approprier la force motrice de l’eau. L’eau de la Savoureuse était mise à contribution était mise à contribution depuis le moyen-âge pour faire tourner les roues des moulins. Tous les sites bénéficiant de ces droits d’eau anciens étaient convoités par les industriels en mal de force motrice. Au coeur même de la ville de Giromagny, cela prend l’allure d’une foire d’empoigne au début du dix-neuvième siècle. Il y a achat des vieux moulins, les modifications pour monter en puissance nécessitent d’élargir les coursiers des canaux usiniers. Des contestations surgissent suivies de procès. De plus le passage à la mécanisation concernant tout d’abord le filage, ensuite le tissage, entraîne des actes de révolte par crainte des pertes d’emplois que cette rationalisation entraînera. Les broches des machines remplaceront inexorablement les quenouilles et les rouets, et les métiers à bras vont régresser et disparaître. La domestication de la force hydraulique est une course continue à la montée en puissance que l’arrivée des machines  à vapeur ne suffira pas à freiner. Les industriels jouent sur les deux tableaux, car la houille coûte cher et la production régionale diminue malgré les nouvelles recherches et la production régionale diminue malgré les nouvelles recherches et ouvertures de puits. Par contre, l’usage de l’eau est gratuit.

De la roue à la turbine

Depuis l’Antiquité l’invention de la roue a connu diverses applications. L’une d’entre elle était d’utiliser la force du courant d’écoulement des eaux pour faire mouvoir des rouages capables de transmettre le mouvement rotatif – parfois transformé en alternatif – à divers mécanismes. Moulins à grains de céréales, moulins à huile, ont ensuite été perfectionnés. Les roues à aubes ont été mises à contribution pour d’autres usages.
Ce sont surtout les ordres monastiques, importants propriétaires fonciers, qui ont été à l’origine de la diffusion des principes d’usage de la force hydraulique. Notamment c’est pour l’évolution des techniques métallurgiques que les roues vont entrer en action : concassage et lavage des minerais, entraînement alternatif de gros marteaux de forgeage, soufflage de l’air dans les foyers.
Ce qui va révolutionner la métallurgie, particulièrement celle du fer qui nécessite les plus hautes températures. On se rend vite compte qu’en amenant l’eau par-dessus la roue au lieu du dessous, cela augmente la puissance. On remplace les pales planes par des pales courbées, plus efficaces.
Plusieurs ingénieurs attachent leurs noms à des évolutions qualitatives de la roue à aubes. Le grand bond en avant va être réalisé par…

(La suite dans : La haute Savoureuse, une vallée de l’énergie, par François Liebelin et Claude Canard page 25)

La tradition musicale dans le Territoire de Belfort

Panorama de la musique amateur de 1830 à 1914 – Les fanfares et les harmonies

Cet article est un hommage à François Liebelin, musicien d’harmonie, et un complément à son travail paru dans La Vôge n°10 de décembre 1992.

Au commencement

En France les sociétés instrumentales civiles apparaissent dans la première moitié du XIXème siècle. Avant la guerre de 1870, dans cette partie du Haut-Rhin qui deviendra le Territoire de Belfort, plusieurs fanfares et harmonies existent déjà, à Beaucourt, Belfort, Delle, Morvillars et Réchésy. Le 2 août 1873, les troupes prussiennes d’occupation quittent le Territoire de Belfort. Alors les sociétés existantes se reconstituent, et, comme si le moment était venu, nous assistons aussitôt à la création de nouvelles sociétés musicales.
En parallèle à ces fanfares et harmonies, et en plus des musiques militaires omniprésentes, se développent également des chorales, des orchestres à cordes et symphoniques, des orchestres de mandolines, des sociétés de trompes. Le mouvement musical amateur est lancé.

Les manifestations musicales

Toutes les fanfares et harmonies du Territoire se produisent d’abord en concert en salle et en concert public à l’extérieur. Elles sont présentes également lors de nombreuses manifestations, accompagnant tous les événements locaux : fêtes patriotiques, sportives et scolaires, retraites aux flambeaux, distribution des prix dans les écoles, visites de personnalités politiques ou militaires, obsèques des personnalités locales, foires, expositions, inaugurations, sérénades aux élus, concerts de bienfaisance. Quelques sociétés participent aussi aux fêtes des paroisses et aux processions des fêtes religieuses.
Jusqu’en 1914, deux cérémonies patriotiques revêtent un lustre particulier :

En France les sociétés instrumentales civiles apparaissent dans la première moitié du XIXème siècle. Avant la guerre de 1870, dans cette partie du Haut-Rhin qui deviendra le Territoire de Belfort, plusieurs fanfares et harmonies existent déjà, à Beaucourt, Belfort, Delle, Morvillars et Réchésy. Le 2 août 1873, les troupes prussiennes d’occupation quittent le Territoire de Belfort. Alors les sociétés existantes se reconstituent, et, comme si le moment était venu, nous assistons aussitôt à la création de nouvelles sociétés musicales.
En parallèle à ces fanfares et harmonies, et en plus des musiques militaires omniprésentes, se développent également des chorales, des orchestres à cordes et symphoniques, des orchestres de mandolines, des sociétés de trompes. Le mouvement musical amateur est lancé.

Les manifestations musicales

Toutes les fanfares et harmonies du Territoire se produisent d’abord en concert en salle et en concert public à l’extérieur. Elles sont présentes également lors de nombreuses manifestations, accompagnant tous les événements locaux : fêtes patriotiques, sportives et scolaires, retraites aux flambeaux, distribution des prix dans les écoles, visites de personnalités politiques ou militaires, obsèques des personnalités locales, foires, expositions, inaugurations, sérénades aux élus, concerts de bienfaisance. Quelques sociétés participent aussi aux fêtes des paroisses et aux processions des fêtes religieuses.
Jusqu’en 1914, deux cérémonies patriotiques revêtent un lustre particulier :

(La suite dans : La tradition musicale dans le Territoire de Belfort, par Claude Parietti page 45)

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