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Table des matières

Projet de percement du Ballon d’Alsace

Philippe Dattler, Bernard Groboillot, François Sellier

4

Particularités du parler d’Auxelles-Bas

Jules-Paul Sarazin

9

Sur le chemin des croix : les croix de Lachapelle-sous-Rougemont

Philippe Dattler, François Sellier

13

Les médecins au pied des Vosges au XIXè siècle

Francis Peroz

15

L’option des Alsaciens à Romagny

Philippe Dattler

19

Il y a l00 ans !

François Sellier

22

La fin des chaumières

Bernard Groboillot

25

Rodolphe Sommer (roman) 11 – Le braconnier

Pierre Haas

26

Une époque formidable : le miracle de Lachapelle-sous-Rougemont

François Sellier

29

Magazine

 

 

Les Sarmates

Jean Tritter

30

La Vôge a lu

François Sellier

31

27 avril 1848, et après ?

François Sellier

33

Restauration de I’orgue de Chaux

Président de l’A.E.P.

34

Sainte Barbe 1997 à Auxelles-Haut

Bernard Marconnot

35

Il y a 100 ans, la fin des chaumières

Le toit de chaume est l’élément le plus fragile de Ia maison lorsqu’un incendie se déclare ; il interdit pratiquement toute maîtrise du feu.
Dans la deuxième partie du XIXè siècle, la généralisation des assurances contribue à faire disparaître les chaumières du paysage sous-vosgien. En effet, les compagnies refusent d’assurer les bâtiments couverts de chaume. A Ia fin du siècle, Ies chaumières gui subsistent sont des témoignages du passé. L’obligation d’utiliser Ia tuile comme matériaux de couverture n’est pos une révolution dons les campagnes mais plutôt l’aboutissement d’une évolution déjà longue.
Un arrêté du Préfet du Haut-Rhin du 10 septembre 1850 faisait défense expresse de couvrir avec de la paille ou autre matières facilement inflammables les maisons à construire et interdisait de réparer autrement qu’avec des tuiles les couvertures existantes.
D’une enquête à laquelle Monsieur l’administrateur a fait procéder il résulte que en 1898, sur les cent six communes du Territoire de Belfort, soixante six possédaient encore deux cent quinze constructions diverses couvertes en totalité ou en partie, en chaume.
Il apparaît donc que la disparition de ce mode défectueux de couverture, n’a pas suivi I’accroissement de la prospérité de nos campagnes.
Il serait de bonne administration de traiter cette disparition à laquelle les populations rurales ont tout à gagner tant au point de vue de l’hygiène que de la sécurité.
Monsieur I’Administrateur décrète donc, vu la récente loi du 21 juin 1898 :

  • Article 1er : Il est expressément interdit de couvrir avec de la paille ou d’autres matières inflammables, les maisons granges, écuries et constructions diverses ayant caractère permanent.
  • Article 2 : Il est interdit de faire réparer autrement qu’avec des tuiles, ardoises ou autres matériaux non combustibles les couvertures existantes.
  • Article 3 : Dans un délai de deux ans, à courir de la publication du présent arrêté, toutes les couvertures en chaume, roseaux, bardeaux, etc…devront avoir disparu.
  • Article 4 : Messieurs les maires, le capitaine de Gendarmerie, les commissaires de police sont chargés d’assurer l’exécution des dispositions qui précèdent.

Voir également : La Vôge n°7, Les incendies en Pays sous-vosgien par Michel Estienne. Photo : vers 1952, chaumière en ruine, Col du Mont-Jean coté Rosemont (collection Ch. Berrendonner)

Projet de percement du Ballon d’Alsace

Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, au début du siècle, les responsables politiques aménageaient le territoire, réalisaient des équipements structurants, avaient une vision géopolitique de l’aménagement sans en avoir conscience puisqu’ils ne connaissaient pas ces expressions crées par les technocrates contemporains. Un exemple : le projet de percement du Ballon d’Alsace qui mobilise dans les premières années du siècle, huit Conseils généraux du nord et du nord-est de la France, les gouvernements français et helvétique.

À la fin du Second Empire, le réseau ferroviaire national est achevé, du moins dans ses grandes lignes. Sa caractéristique est connue : la centralisation autour de Paris. Le réseau des lignes secondaires qui se greffent sur les grands tracés est mis en place. Au début du XXè siècle le réseau ferroviaire français atteint un niveau de développement important. Réseau bien plus dense que celui que nous connaissons aujourd’hui car de nombreuses lignes d’intérêt local, alors florissantes, disparaîtront par la suite.
La guerre de 1870-1871 a bouleversé quelque peu le beau schéma cartésien de création des lignes nationales, secondaires puis locales, du moins dans I’Est de la France. En effet, après l’annexion, il y a solution de continuité entre Paris, Mulhouse et Bâle et il apparaît urgent de rétablir les communications avec la Suisse en évitant l’Alsace allemande.
Dans ce but est ouverte la liaison Belfort-Delle en 1876.
Dans un pays aussi centralisé que le nôtre, une liaison Nord-Ouest-Nord-Est ne s’impose pas d’emblée.Toutefois, les chefs d’entreprises, qui sont souvent à l’époque également responsables politiques, ont appris qu’être sur la bonne ligne au bon moment signifie à terme essor et prospérité. Or la liaison Mer du Nord-Suisse apparaît d’autant plus importante que son point de départ est proche de la Grande-Bretagne, première puissance manufacturière du monde, et que son débouché offre des perspectives intéressantes au Sud et Sud-Est de l’Europe (Italie et Balkans).

Le rôle des Suisses dans la lutte pour le contrôle du trafic international est capital, tout simplement parce que leur situation géographique les rend incontournables. Et puis, à la fin du
XIXè siècle et au début du XXè siècle, ils percent de grands tunnels qui permettent d’envisager des liaisons ferroviaires de grande ampleur.
Les Allemands. les premiers en lice, marquent des points grâce au tunnel du Saint-Gothard, débouché d’une ligne venant de la Belgique par la vallée du Rhin et Bâle. Mieux, ils proposent de relier à cette voie principale des lignes secondaires qui, traversant I’Alsace et les Vosges, déboucheraient en Lorraine française. Un tel projet marginaliserait la région de Belfort et ses industries florissantes.
Un contre-projet est donc lancé, s’appuyant lui aussi sur un tunnel suisse : le Simplon, dont I’accès serait rendu possible par l’ouverture de deux autres tunnels, ceux du Loechtberg et de Moutiers-Granges dans le Jura. Une note préfectorale du 19 août 1908 pose bien le problème.

« Le Conseil général du Territoire de Belfort a émis en 1907 le voeu qu’une ligne directe de chemin de fer relie la vallée de la Moselle à Belfort, au moyen d’un tunnel partant des environs du Thillot pour arriver près de Giromagny.
Cette ligne raccourcirait considérablement le tralet du Nord de la France à la Suisse et à I’ltalie puisqu’elle serait celle se rapprochant le plus de la ligne droite en passant par Delle, Moutiers, Soleure, le Loechtberg et le Simplon…
Le Conseil Général de Belfort attire I’attention de ses collègues des autres Conseils généraux, sur un trajet proposé par le Comité d’initiative constitué à Colmar de la Société industrielle de Mulhouse et d’autres sociétés dans le but de relier les chemins de fer d’Alsace-Lorraine à la ligne de l’Est par un tunnel allant de Bussang à Wesserling, projet absolument en défaveur de la France, puisqu’il diminuerait le parcours jusqu’à Delle sur le Territoire français et que, d’autre part, au point de vue militaire cette ligne évitant Belfort présenterait de gros dangers qui n’existeraient pas pour le trajet Giromagny, le Thillot. »

Le Conseil général de Belfort pousse son projet en multipliant les contacts. La clé de voûte du tracé Mer du Nord-Suisse par la France est le tunnel du Ballon d’Alsace. ll importe donc au Conseil général de Belfort de convaincre à la fois ses partenaires français et les Suisses. En 1909 il rencontre les autorités bernoises et rend compte aux autres Conseils généraux. L’administrateur du Territoire de Belfort (le préfet d’alors) adresse dans ce sens une lettre à ses collègues des Ardennes, du Doubs, de Meurthe et Moselle, de la Meuse, du Pas de Calais, du Nord, de la Haute-Saône et des Vosges.
Le 19 avril 1909, la Commission nommée par le Conseil général, chargée de s’occuper de l’importante affaire du percement du Ballon d’Alsace, a rendu compte d’une visite officieuse faite à Berne et de l’accueil des plus encourageants de certains membres du Conseil fédéral.
L’impression que ces Messieurs ont rapportée est que le projet de percement du Ballon serait très bien et très favorablement accueilli par la Suisse.
Depuis, le percement du tunnel de Mouthiers-Granges a été en principe décidé et son exécution ne dépend plus que d’un accord à intervenir entre le gouvernement helvétique et le gouvernement français.
Le percement du tunnel de Mouthiers-Granges d’une part et le percement du Ballon d’Alsace d’autre part, permettraient de réaliser un parcours sensiblement plus direct et sensiblement plus court. ll en résulterait pour les voyageurs une économie de temps et d’argent et pour le transport des marchandises une économie assez importante pour que le trafic de la ligne elle même en soit sensiblement augmenté pour le plus grand profit des intérêts français.

« Monsieur le Président de la Commission du percement du Ballon d’Alsace m’a prié de vous mettre au courant des conditions de plus en plus favorables dans lesquelles se présente cet important projet. Dès que les travaux de la conférence franco-suisse auront eu lieu, la commission du Conseil général du Territoire, provoquera une réunion générale à Nancy des commissions de tous les départements intéressés ».

Aucune étude technique n’est encore réalisée, mais toutes les occasions sont bonnes pour faire avancer le projet et d’abord obtenir un accord de principe, notamment des Suisses qui en définitive auront le choix du raccordement au réseau français ou allemand. Le 15 septembre 1909, l’administrateur adresse au cabinet du ministre des Travaux Publics un rapport éclairant. Le texte est en fait le procès-verbal d’une réunion, ou plutôt d’une rencontre non-officielle qui s’est déroulée le 26 juillet précèdent au sommet du Ballon d’Alsace. Nous pouvons
constater que pour la première fois un technicien est présent au côté de la fine fleur de l’industrie locale, elle- même très impliquée dans la vie politique de la région.
Linitiative de cette réunion a été prise par M. Jules Japy, conseiller Général du Territoire, industriel et chef de l’importante maison Japy frères à Beaucourt. Ayant appris que MM. Comtesse, conseiller d’Etat du canton de Berne et ancien président du Conseil fédéral helvétique, Perier, conseiller d’Etat du canton de Neuchâtel, de retour de l’exposition de Nancy, devaient pour rentrer en Suisse, passer par Remiremont, Saint- Maurice, le Ballon d’Alsace, M. Japy les avait invités à déjeuner dans un hôtel situé au sommet de cette montagne.
À ce déjeuner prenait part également MM. Choquard, député de Porrentruy, Burrus, député de Boncourt, Erhard, Maître, conseillers généraux du Territoire, Bornèque-Japy, industriels à
Beaucourt, président de la Chambre de Commerce de Belfort, Engel, industriel à Belfort et à Mulhouse, vice-président de cette même Chambre, Boigeol, président du Tribunal de Commerce de Belfort, le président de la Chambre consultative de Arts et Manufactures de Remiremont, M. Bouvaist, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort.
Au cours de cette réunion, M. le président de la Chambre consultative des Arts et Manufactures de Remiremont exposa d’abord les divers projets de percement des Vosges, proposés par les diverses régions de la vallée de la haute Moselle pour raccorder les voies de I’Est aux lignes de la Haute-Alsace et à Mulhouse. La réunion fut unanime à reconnaître que ces projets, visant seulement la satisfaction d’intérêts régionaux, ne répondaient nullement au but poursuivi : améliorer le tracé Calais, Belfort, Berne, Simplon de manière à concurrencer les lignes empruntant le territoire belge, la vallée du Rhin iusqu’à Bâle et le Saint-Gothard. Le percement du Ballon d’Alsace seul, en permettant d’éviter le détour par Aillevillers, Lure entraînerait une économie de parcours et par conséquent de tarif de nature à ramener sur les rails français une grande partie du tonnage anglais et belge qui en a été détourné par la mise en exploitation du Gothard.

Partageant cette manière de voir, les délégués suisses exposèrent que le percement du Ballon d’Alsace leur paraissait être le complément nécessaire, du moins quant à la région de I’Est de la France, des décisions prises par la conférence de Berne et des améliorations qui seraient réalisées dans un avenir prochain, par le percement du Loechtberg et par la construction du raccourci Moutier-Granges. ll ne leur paraissait pas douteux que la réalisation de ce projet donnerait à la ligne longeant la frontière française depuis Calais jusqu’à Delle un avantage marqué sur les lignes concurrentes et constituerait la voie d’accès au Simplon la plus courte pour les marchandises en provenance de la Mer du Nord. Ce projet adopté et réalisé, les modifications qu’il y aurait lieu d’apporter aux sections de la ligne de Belfort à …

(La suite dans : Projet de percement du Ballon d’Alsace, par Philippe Dattler, Bernard Groboillot, François Sellier, page 4)
* La photo ci-dessus représente la gare de Bas-Evette, point de départ pour le trajet sous le Ballon d’Alsace

Particularités du parler d’Auxelles-Bas

S’il n’est pas possible dans le cadre de La Vôge d’envisager la publication in extenso d’un glossaire de la langue parlée autrefois à Auxelles-Bas, il a paru intéressant d’en présenter les principales caractéristiques et les expressions les plus typiques.

Hélas ! notre patois est mort comme sont mortes nos anciennes habitudes de vie. Pour ma grand-mère, née en 1842 et morte à l’âge de quatre vint treize ans sans avoir vu un médecin et sans être descendue une seule fois à Belfort distant de treize kilomètres seulement, le patois était le mode d’expression habituel. Pourtant, lectrice acharnée, elle connaissait parfaitement le français. Pour mes parents, nés vers 1875, le français avait déjà pris le dessus, mais le patois resurgissait dans les moments solennels ou de grande émotion (peines, deuils, avertissements, réprimandes, disputes…). C’est en patois qu’on lançait une plaisanterie à un ami qui passait. C’était aussi le mode de reconnaissance obligé quand deux auxellois se rencontraient loin du village. Pour nos enfants, c’est du folklore.

D’où I’importance, pour la sauvegarde de ce patrimoine, des études portant sur les parlers locaux. Elles sont heureusement assez nombreuses. Elles ne devraient pas être une  reconstitution savante et artificielle d’un mode d’expression qui a cessé d’être pratiqué, mais la fixation de cette langue par des gens qui l’ont utilisée. En outre, de telles études devraient s’appliquer à des unités géographiques assez restreintes, en principe le village dont, durant des siècles, le patois a représenté la seule manifestation culturelle. Dans un ouvrage récent, très érudit, mais qui se propose de traiter des parlers de toute la Franche-Comté, on trouve peu de termes connus dans notre région et on peut passer plusieurs fois sur le mot « bieutchot » (qui viendrait de « biutchie » : faire un faux pas) avant de reconnaître I’honnête « butchot » d’Auxelles qui signifie buchot, grosse buche, billot.
C’est, en effet, une grosse bûche, coupée à bonne hauteur, sur laquelle on place les morceaux de rondins, préalablement sciés, pour les fendre et en faire du bois de chauffage. Des villages aussi voisins que les deux Auxelles ont, certes, un patois commun, mais qui diffère par I’accent et par de nombreux termes. Par exemple, cloche : d’un côté « cieutche » et de I’autre « campain-ne » (le tiret – indique la prononciation. Ainsi « fan-ne » -femme- ne se prononce pas « fanne », ou « seu-le » -rassasié- qui ne se prononce pas « seule ». Le rustique vélo des
neiges décrit par Jean Tritter dans le numéro 13 de La Vôge, se dit « truc » à Auxelles-Bas, mais « crobe » (métathèse pour courbe) à Auxelles-Haut.

D’autre part, il est nécessaire que la transcription des termes patois soit accessible à tous, donc préférer les caractères latins à l’écriture phonétique, plus savante mais difficile à lire. Le glossaire très complet et très intéressant qui figure dans I’ouvrage de Pierre Grandjean consacré à Fougerolles est malheureusement difficilement accessible en raison de I’utilisation de signes phonétiques.

Caractéristiques principales du parler d’Auxelles

Prononciation

Comme dans toute la région de Giromagny, mais particulièrement à Auxelles-Bas, le son « on » était rendu par un « an », très ouvert. Quand ma grand-mère nous prêtait son Histoire Sainte et que nous arrivions à la page où une gravure représentait un malabar cherchant noise à un pauvre lion, nous psalmodions tous en choeur comme elle nous l’avait appris : « Samsan et san lian « . Comment s’étonner dans ces conditions, qu’un timide écolier d’Auxelles, soudain transplanté dans un établissement citadin et lointain, ait été tourné en ridicule pour son accent, d’autant que, dans le premier …

(La suite dans : Particularités du parler d’Auxelles-Bas, par Jules-Paul Sarazin, page 9)

Sur le chemin des croix : les croix de Lachapelle-sous-Rougemont

Avec cet article, La Vôge, souhaite débuter la présentation des croix des différentes communes du Pays sous-vosgien. Ces petits monuments, pour modestes gu’ils soient souvent,  méritent d’être conservés, entretenus et connus. La rédaction de La Vôge serait reconnaissante aux lecteurs qui voudraient bien transmettre des renseignements, même mineurs en apparence, sur les croix qu’ils peuvent connaître.

Croix de Mission

Cette croix de grès rose a une hauteur de 2,69 m et comprend trois parties : un socle presque carré aux arrêtes chanfreinées, un fût carré à double épaulement incurvés et une croix posée sur le fût et tenue par une pièce métallique à l’arrière.
A partir du deuxième épaulement, le fût et la branche verticale de la croix sont légèrement tronconiques. La croix, de section rectangulaire, est de type semi-bourdonné : les croisillons sont limités par des courbures semi-cylindriques bordées d’arêtes vives.
Sur la face du fût, entre les deux épaulements, figure l’inscription et la date de l’érection, gravées en lettres majuscules grossières :

CROIX DE MISSION
1758
+
IHS

Au centre de la croix, une couronne d’épines torsadées est sculptée en relief. elle entoure trois clous, également sculptés en relief et disposés en éventail, rappelant le martyr du Christ.
La croix se trouvait primitivement dans I’ancien cimetière de Lachapelle. Elle a été implantée dans un champ, à l’extérieur du village, sur la route qui mène à Eteimbes a une date inconnue.

Croix du stade

La croix de grès rouge mesure 1,31 m de hauteur. Enfoncée dans le sol, seule la partie supérieure du fût apparaît.
Sur la partie apparente du fût, de section rectangulaire, est fixée la croix à l’aide de trois bandes de fer placées latéralement et à l’arrière. La section de la croix proprement dite
est plus réduite que celle du fût, donnant ainsi l’impression d’être sur un épaulement. La face arrière est plate.
La croix est de type semi-bourdonné, comme la croix de mission précédente. Au centre une couronne en relief entoure un coeur, surmonté de trois flammèches (ou percé de trois  pointes ou lames). Le motif est très érodé. Dans la couronne, une inscription très érodée elle aussi : seules deux lettres subsistent : F.T.
Sur la branche verticale de la croix, (le titulus) est gravé en creux le début d’une inscription (lCl ET DCD). Sur la branche gauche du croisillon figure la suite, illisible, de I’inscription et sur la branche gauche subsiste deux noms (CLAVE PETIT)
Dans la couronne l’inscription est …

(La suite dans : Sur le chemin des croix : les croix de Lachapelle-sous-Rougemont, par Philippe Dattler, François Sellier, page 13)

Les médecins au pied des Vosges au XIXè siècle

Dons l’histoire de Ia médecine et de l’hygiène, le XIXè siècle est un temps de rupture et de transition : rupture avec la médecine néo-hippocratique du XVIIè siècle, transition vers Ia médecine contemporaine et ses nouveaux concepts, amélioration de la santé publique. Les médecins ont un rôle de plus en plus importants dans la lutte contre les diverses pathologies et pour l’éducation sanitaire de la population.
Ils deviennent des interlocuteurs mieux écoutés des autorités communales et départementales et ils ont une action efficace dans les communes pour la guérison et la prévention des maladies mais aussi pour l’amélioration des conditions de vie tant publiques que privées. Mais qui sont ces hommes, acteurs nouveaux dans la vie quotidienne ? Au-delà de leur nombre et de la notion de densité médicale qui en découle, il faut apprécier leurs comportements et leurs implications dans la vie culturelle et économique.

Un recensement difficile

Recenser les médecins qui exercent dans le Territoire de Belfort au XIXè siècle n’est pas une tâche aisée. Des listes générales de médecins sont dressées par les préfets à des intervalles irréguliers. Mais ces listes ne sont que des additifs à un relevé initial. Elles n’indiquent que les nouvelles personnes autorisées à exercer et elles passent sous silence celles qui abandonnent leur profession ou qui quittent la région. Cette lacune ne peut-être comblée que partiellement par la lecture des annuaires départementaux.

La médicalisation du Pays sous-vosgien

Aucun médecin n’est mentionné dans la zone sous-vosgienne avant 1824, date à laquelle Louis Maurice Hodel, originaire de Strasbourg, s’installe à Lachapelle-sous-Rougemont. En 1830, le docteur Belt ouvre un cabinet à Giromagny. Avec le milieu du XIXè siècle, le corps des médecins du Territoire de Belfort connaît un profond  renouvellement.Hégésyppe Benoît et Charles Zaeppfel se sont installés à Giromagny et Richard Haas à Rougemont-le-Château. Tous trois sont diplômés de la Faculté de Strasbourg : Richard Zaeppfel a obtenu son titre le 17 janvier 1833 et Hégésyppe Benoît le 4 août 1846. Charles Zaeppfel décède en 1855 Mais ses deux confrères exercent durablement dans la zone sous-vosgienne.
Richard Haas cesse ses fonctions à la fin des années 1860 et Joseph Grisez, diplômé de la Faculté de Strasbourg le 22 août 1866, lui succède à Lachapelle-sous-Rougemont. A la même époque, J.D. de Compigny, diplômé de la Faculté de Montpellier le 30 janvier 1846, s’installe à Giromagny. Il ne reste que quelques années dans cette commune et en 1886 Hégésyppe Benoît a deux nouveaux confrères : Alfred Grellot, diplômé de la Faculté de Nancy le 31 juillet 1876, et Léon Taufflieb, qui a obtenu son titre à Paris le 27 décembre 1879.
Hégésyppe Benoît cesse ses activités à la fin des années 1880 et Alfred Grellot quitte la commune de Giromagny à une date et pour une destination qui nous sont inconnues.
Pierre-François Vast, formé à la Faculté de Besançon où il obtient son diplôme le 20 avril 1886, est installé à Rougemont-le-Château en 1894 cependant que Joseph Grisez demeure à Lachapelle-sous-Rougemont jusqu’en 1894.

La densité médicale

La réalité qui vient d’être énoncée doit prendre place dans le contexte national avec la notion de densité médicale, soit le rapport du nombre de médecins à la population.
Au milieu du XIXè siècle, le Territoire de Belfort ne compte qu’un médecin pour 4687 habitants, un chiffre nettement inférieur à la moyenne nationale qui est alors d’un médecin pour 1750 habitants. La médicalisation du Territoire de Belfort est ainsi plus mauvaise que celle de la Bretagne, un médecin pour 4000 habitants. De plus, la situation est inégale selon les  cantons, le canton de Belfort, centré autour de la sous-préfecture, est un pôle d’attraction pour les médecins et il compte un médecin pour 3 730 habitants. A I’inverse, le canton de Giromagny attire peu les médecins. Deux praticiens seulement soignent les 13 626 habitants de ce canton.
En 1886, la situation s’est améliorée. La densité médicale du Territoire de Belfort est alors de un médecin pour 2537 habitants. Mais cette densité varie dans un facteur supérieur à 2 selon les cantons : un médecin pour 1966 habitants dans le canton de Belfort, un médecin pour 2421 habitants dans le canton de Rougemont-le-Château et un pour 4 362 habitants dans le canton de Giromagny.

Peu de stabilité

Le recensement des médecins du Territoire de Belfort révèle leur grande instabilité géographique. Peu de médecins s’installent pour de longues années dans une commune.
Cela est particulièrement vrai pour les cantons sous-vosgiens. Seuls trois médecins demeurent pendant une longue période dans le même lieu : Hégésyppe Benoît à Giromagny, Richard Haas et Charles Grisez à Lachapelle-sous-Rougemont. ll faut ajouter à cette courte liste Charles Zaeppfel, mort prématurément mais qui avait investi un capital dans le textile à  Lepuix-Gy, signe d’une volonté d’implantation durable. Cette mobilité des médecins contredit la stabilité évoquée par I’historien Jacques Léonard à propos des départements de I’ouest de la France. La difficulté qu’éprouvent bien des médecins à se fixer durablement dans les cantons sous-vosgiens peut s’expliquer par le faible niveau de vie de la population et à l’absence d’une clientèle bourgeoise ou aristocratique demandeuse de soins médicaux. La médecine ne nourrit pas son médecin au pied des Vosges et les praticiens ne s’attardent guère dans cette région, à quelques exceptions près.

Des figures locales

Les médecins durablement implantés ne limitent pas leurs activités à la pratique de gestes professionnels. lls s’intéressent à la vie de leurs contemporains et s’impliquent dans les luttes politiques, les actions culturelles ou le développement économique. Ce fut le cas de Charles Grisez, d’Hégésyppe Benoît et de Charles Zaeppfel.

Joseph Grisez

Né en 1841 à Lachapelle-sous-Rougemont, Joseph Grisez est le fils de Joseph Grisez, patron de I’hôtel du Canon d’Or à Lachapelle-sous-Rougemont et le petit fils de François Grisez, fondateur d’une entreprise de brasserie et fondateur de I’hôtel du Canon d’or. Joseph Grisez fait ses études de médecine à Strasbourg. Il y présente le 22 août 1866 pour I’obtention du titre de docteur en médecine, un travail de recherche sur « le traitement du rhumatisme articulaire aigu ». ll s’installe alors à Lachapelle-sous-Rougemont.
En 1870, il s’engage dans I’armée française et il est nommé aide-major à la 1ère section d’ambulance légère. Il est ensuite médecin-chef à la 1ère section de I’Armée des Vosges puis aide-major à l’ambulance de la 1ère division du 20ème Corps d’armée. Il fait à ce titre partie de I’Armée de la Loire et de la 1ère Armée de I’Est.
Après la retraite de Bourbaki, il reste à Besançon où il soigne dans des conditions difficiles de nombreux malades atteints de variole et de typhoide. Lui-même contracte la dysenterie. ll revient à Lachapelle le 18 mars 1871.
Tout en conservant sa clientèle privée, Joseph Grisez est nommé médecin des douanes en 1873 pour les postes de Lachapelle, Rougemont-le- Château, Vauthiermont et Reppe. ll est aussi désigné la même année par le Conseil départemental de I’instruction publique pour exercer la surveillance médicale des écoles du canton de Fontaine. Il est fait à ce titre officier d’Académie le 4 mai 1889. Il épouse en 1887 Marguerite Burslein, originaire de Mulhouse. De ce mariage naît Sophie.
Républicain radical comme son confrère belfortain Charles-Louis Fréry, Joseph Grisez est élu conseiller municipal de Lachapelle-sous-Rougemont en 1873 et maire en 1876. Il exerce cette fonction jusqu’en 1884. En 1881, il est élu conseiller général radical du canton de Fontaine puis président du Conseil général du Territoire de Belfort en 1891. Le 22 septembre 1889, Joseph Grisez remporte les élections législatives au premier tour de scrutin avec 8125 voix contre 7375 au conservateur Armand Viellard. Il présente à la Chambre des députés au cours de la session extraordinaire de 1892 une proposition de loi qui vise à grouper toutes les actions appartenant aux porteurs de titres de la Société du Canal de Panama entre
les mains d’un mandataire unique qui aurait seul qualité pour agir dans I’intérêt de la masse, Joseph Grisez n’est pas réélu en 1893.
Outre cette défaite, Joseph Grisez doit affontrer les…

(La suite dans : Les médecins au pied des Vosges au XIXè siècle, par Francis Peroz, page 15)

L’option des Alsaciens à Romagny

Le 10 mai 1871, à Francfurt, la France vaincue fait la paix avec l’empire allemand son vainqueur. Une des conditions imposées est bien connue : la Lorraine et I’Alsace, moins ce qui deviendra le Territoire de Belfort, sont rattachées à I’Allemagne. Une clause du traité concerne le devenir des individus.

L’option

L’article 2 du traité précise : Les sujets français originaires des territoires cédés, domiciliés actuellement sur ce territoire, qui entendent conserver la nationalité française, jouiront jusqu’au ler octobre 1872, et moyennant une déclaration préalable faite à l’autorité compétente, de la faculté de transporter leur domicile en France et de s’y fixer, sans que ce droit puisse être altéré par les lois sur le service militaire, auquel cas la qualité de citoyens leur sera maintenue. Aucun habitant des territoires cédés ne pourra être poursuivi, inquiété ou
recherché dans sa personne ou ses biens à raison de ses actes politiques ou militaires pendant la guerre.
Deux catégories de personnes sont oubliées dans ce texte : les enfants mineurs et les Alsaciens résidant hors de la province. Pour les résidents, les conditions sont dures puisqu’ils doivent payer le maintien dans la nationalité française au prix de l’émigration.
Le 18 août 1871,les autorités allemandes fixent les modalités pratiques de l’option. Les Alsaciens peuvent formuler leurs déclarations devant les Directeurs des Cercles (le Cercle est la nouvelle circonscription administrative mise en place par les Allemands. Ils se substituent aux arrondissements et aux départements). Des formulaires bilingues sont prévus. Enfin la déclaration est gratuite. Ces conditions – gratuité, proximité et compréhension – paraissent libérales. Mais du texte aux actes, l’écart est grand. Dans la pratique, les autorités allemandes mettent toutes les embûches possibles devant les candidats à l’option. Les employés sont en nombre insuffisant, tatillons, peu amènes, les bureaux sont peu ouverts et les horaires, inconnus du public, sont de surcroît variables.
Le 11 décembre une Convention additionnelle au traité est signée par la France et l’Allemagne. Son article 1er précise : Pour les individus originaires des territoires cédés, qui résident hors d’Europe, le terme fixé par l’article 2 du traité de paix pour l’option entre la nationalité française et la nationalité allemande est étendu iusqu’au 1er octobre 1873.
L’option en faveur de la nationalité française résultera, pour ceux de ces individus qui résident hors d’Allemagne, d’une déclaration faite soit au maire de leur domicile en France, soit devant une chancellerie diplomatique ou consulaire française, ou de leur immatriculation dans une de ces chancelleries.
Le gouvernement français notifiera au gouvernement allemand, par voie diplomatique et par périodes trimestrielles, les listes nominatives qu’il aura fait dresser d’après ces mêmes déclarations.

Les enfants mineurs ne sont toujours pas évoqués. Leur sort sera réglé par chacun des deux pays de façon unilatérale. Les Allemands refusent de les laisser opter ; les Français acceptent leur option à la condition qu’ils soient assistés de leur père, mère ou tuteur.
L’acte additionnel est d’une importance capitale car il résout le problème posé par les Alsaciens qui résident hors d’Alsace et il ouvre la voie à l’émigration massive. Avec cet acte, l’option, qui ne concernait que les autorités allemandes, devient également une préoccupation française. Le 30 mars, le ministre de la Justice Dufaure, précise les modalités de l’option pour la France.
Des feuilles d’option seront remplies en mairie. Un volet sera conservé par l’intéressé et un autre sera transmis, via le préfet, au ministère de la Justice qui pourra ainsi informer les autorités allemandes conformément aux dispositions de I’Acte additionnel. Les maires tiendront un registre des options.
ll a donc fallu près de onze mois pour que l’ensemble des modalités juridiques et pratiques de l’option soit précisé. Les Etats n’étaient pas pressés. Il est vrai que les populations concernées n’étaient pas, non plus, pressées de choisir. L’ « année de l’option » qui court du 30 mai 1871 au 30 octobre 1872 se décompose en trois périodes d’inégales durées.
Jusqu’en mars 1872, les Alsaciens et les Lorrains restent dans un attentisme prudent. De mars à iuin, le mouvement se met en marche, avec modération. Enfin, de juin à octobre c’est l’effervescence ; les Alsaciens optent en masse et, la plupart choisissent de le faire en France, arrivant par trains entiers. Les autorités municipales acceptent sans ciller leurs déclarations d’un domicile de complaisance, occupé parfois depuis quelques heures ou bien seulement de transit.
Au total 160 000 personnes optent auprès de l’administration allemande en Alsace-Lorraine et 500000 optent en France auprès des maires.

L’option à Romagny-sous-Rougemont

Comme toute les mairies sollicitées pour enregistrer une déclaration, Romagny ouvre un registre. Elle le fait fort tard, le premier acte étant transcrit le 9 juin 1872.En juillet sept déclarations sont faites, puis huit en août, cinquante quatre en septembre et deux en octobre. Le phénomène, comme partout ailleurs, s’emballe lorsqu’ approche la date buttoir du 30 octobre. Les Alsaciens ont attendu, non le dernier mois, mais l’avant-dernier pour opter.
Le document conservé dans les archives communales est un registre de format in-quarto, à couverture cartonnée et dos cuir. Par souci d’économie, sans doute, le registre a un double emploi. ll sert d’abord à enregistrer les mutations des propriétés du village. Pour enregistrer les options, le secrétaire a simplement retourné le registre.
Les options sont mentionnées par ordre chronologique des déclarations. La date est toujours indiquée.
Les déclarations sont numérotées de 1 à 74, mais, en fait il n’y en a que soixante douze car deux d’entre-elles ont été répétées (la 2 et la 72, la 3 et la 74) pour une raison inconnue. Le texte est rédigé dans un style officiel. ll comprend les nom et prénom du déclarant et son lieu de naissance, les prénoms date et lieu de naissance des enfants, les nom et prénom de son épouse. L’existence d’un domicile à Romagny est toujours indiquée. En outre le texte rappelle que le déclarant a signé la feuille d’option.
Chaque déclaration est signée par le chef de famille et le maire de Romagny, Nicolas Mang.

Les déclarants

Le registre apporte peu de renseignements concrets sur les arrivants. Les professions sont rarement mentionnées.Tout au plus trouve t-on un gendarme en retraite, Jean Fuhrer, un maçon, Bertrand Labigang et un aiusteur, Jean-Claude Correz. Par contre l’état-civil et la situation de famille sont soigneusement indiqués.
Sur les soixante douze déclarations différentes quatorze sont faites par des personnes seules. Il faut y ajouter I’option d’un mineur, celle de Joseph-Alexis Verrier, âgé de vingt ans. ll produit un acte constatant son émancipation, acte passé par son père devant le iuge de Paix de Mulhouse le 5 septembre 1872.
L’émancipation a pour but de permettre l’option puisque I’acte est passé le 5 septembre, trois jours avant la déclaration à Romagny.
Le reste, soit cinquante sept déclarations, concerne des familles. Seuls trois couples sont sans enfant.
Dans le cas des couples avec enfants, le texte est rédigé de telle façon qu’il donne l’impression que l’épouse ne participe pas à l’option. Le père opte pour lui et ses enfants  » issus de son mariage avec… « . ll est manifestement impossible d’imaginer que toutes ces familles ont laissé derrière elles l’épouse et mère. La rédaction du texte confirme simplement qu’à cette époque la femme mariée reste civilement une mineure soumise à son mari dont elle suit le sort. Même veuve, la femme reste assistée ; c’est son fils, mineur, qui fait la déclaration.
Dans ce cas toutefois, elle contresigne. Ainsi, Emile Heidet, âgé de dix sept ans, opte le 4 août, assistée de sa mère née Chrétien.
Au total, cinquante quatre familles comptant cent cinquante enfants optent à Romagny. Tout comptes faits, le registre concerne soixante cinq hommes, quarante sept femmes et cent cinquante et un mineurs, soit deux cent soixante trois personnes.
Comme partout ailleurs, en France et en Alsace-Lorraine, le phénomène de I’option a un caractère essentiellement familial.

L’origine des déclarants

Le domicile d’origine est indiqué dans dix huit des soixante douze déclarations. Toutefois, le lieu de naissance des parents et des enfants étant consigné, il est permis de retenir le lieu de naissance des enfants comme domicile de la famille surtout quand il est le même que celui du père et de l’ensemble de la fratrie.
Une constatation : ces familles abandonnent le plus souvent un village qu’elles n’avaient lamais quitté auparavant. L’option, donc l’émigration, est de ce point de vue un invraisemblable
saut dans l’inconnu, vers un pays dont elles ignorent tout, parfois même jusqu’à la langue. Il fallait sans doute avoir l’espoir chevillé au corps pour émigrer comme Sébastien Miesch de
Pfastatt qui a quatre enfants dont l’aîné n’a pas huit ans, ou Joseph Mussinger de Bantzenheim avec ses sept enfants dont un bébé d’un an, et les exemples pourraient être multipliés.

(La suite dans : L’option des Alsaciens à Romagny, par Philippe Dattler, page 19)

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